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Arts Magazine International N°139

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Arts Magazine International N°139

Décembre 2021 Janvier  2022. Version numérique

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Version numérique – 102 pages

Art & Mode des liaisons dangereuses ?

Panorama des meilleurs expos en cours et à venir

Décembre 2021- Janvier 2022 / N°139 / 16ème ANNÉE

GALERISTE

La galerie LJ défend les artistes contemporains émergents

EVENEMENTS

Le « mystère » Paul Klee, le funambule de l’art 100 portraits de la Renaissance au Rijksmuseum

À L’AFFICHE

Jean Dubuffet : une œuvre protéiforme à (re)découvrir

PARLONS-EN

Hendrik Czakainski, architecte d’un chaos organisé

« TECHNOFOSSILS », une œuvre de Art HENDRIK CZAKAINSKI

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Catégorie :

Description

VOUS AVEZ DIT 25 MILLIONS ?

Shredded Painting, le tableau déchiqueté de Banksy, vient de se vendre chez Sotheby’s à Londres pour la modique somme de 25,4 millions de dollars, un peu plus de 22 millions d’euros, établissant un nouveau record aux enchères pour cet artiste dont l’identité réelle est toujours inconnue. Revenons un peu sur l’histoire de cette œuvre originale… à plus d’un titre. Il y a trois ans, les participants à une vente aux enchères – déjà chez Sotheby’s à Londres – ont la surprise de voir une toile au pochoir, adjugée à un acquéreur anonyme pour 1,4 million de dollars, être à moitié découpée en lambeaux par un destructeur de documents télécommandé caché dans le cadre.

L’acheteur, ou plutôt l’acheteuse – on sait juste qu’il s’agit d’une « femme européenne » – a immédiatement exposé la pièce au public, la prêtant d’abord au musée allemand Frieder Burda en 2019 – où des colloques universitaires ont exploré ses mérites historiques – puis à la galerie nationale de Stuttgart, avant de la remettre en vente… et de rafler 18 fois sa mise (les estimations portaient sur un prix, déjà élevé de 8 millions de dollars). « Le génie de Banksy est qu’il peut se moquer de l’establishment artistique sans nuire à son propre marché », a déclaré Emma Baker, l’une des expertes de la maison de vente.

Cet événement qui a fait grand bruit suscite plusieurs réflexions. La première, c’est que le marché se porte bien et que les grands collectionneurs, qui commencent seulement à revenir dans les salles des ventes après plus d’un an d’enchères en ligne en raison de la pandémie, ne manquent ni d’appétit, ni de moyens. La seconde, c’est que le fossé se creuse encore davantage entre une poignée d’artistes dont les cotes atteignent des niveaux impressionnants – contrairement à l’adage boursier, les baobabs semblent pouvoir grimper jusqu’au ciel – et la réalité d’une majorité de créateurs (tout aussi ?) talentueux, qui, heureusement trouve aussi des collectionneurs, sans doute avec moins d’argent mais autant, sinon plus d’amour de l’art.

 

Frédéric BENOIT

Directeur de la Rédaction

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