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Arts Magazine N°134

Version Numérique uniquement !

3,00

Février Mars 2021.

Version numérique – 100 pages

Tous les « solos shows » des galeries et les expos.

Raoul Dufy a-t-il mis la modernité en mouvement ?

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Description

On ne peut confiner l’art

Souvent attribuée à Jacques Prévert, cette phrase « On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va » illustre bien le sentiment que nous éprouvons tous, depuis presque un an que la situation sanitaire nous impose des contraintes. Plus de cafés, plus de restaurants, plus de spectacles et – presque – plus d’expositions. Les galeries maintiennent tant bien que mal leur activité en recevant sur rendez-vous, les lieux ouverts, comme le Jardin des sculptures du Musée Rodin accueille les visiteurs, mais le monde des arts graphiques est évidemment fortement impacté. Les pouvoirs publics ont mis en place un plan d’urgence de près de 4 millions d’euros, hélas insuffisant, pour soutenir la trésorerie et accorder des aides aux artistes.

Pourtant, même – et peut-être surtout – en cette période difficile, la création reste foisonnante. Damien Hirst a réalisé un arc-en-ciel de papillons pour soutenir les soignants britanniques, une œuvre numérique diffusée gratuitement sur Internet et que l’artiste invite à imprimer et à accrocher aux fenêtres. Bansky a « décoré » au pochoir les murs de sa salle de bains avec des rats turbulents, une œuvre intitulé ironiquement My wife hates it when I work from home (Mon épouse déteste quand je travaille à la maison). Pendant son confinement en Normandie, David Hockney a peint l’arrivée du printemps… sur son iPad. Il a baptisé l’une de ses œuvres Do remember they can’t cancel the Spring (Souviens-toi qu’ils ne peuvent annuler le printemps).

Et si nous ne pouvons pas aller à lui, l’art vient à nous. À l’image du Rijksmuseum qui a mis en ligne plus 700.000 œuvres de sa collection. Certes, voir les toiles de Vermeer, Rembrandt ou Van Dyck sur un écran d’ordinateur ou de smartphone n’est en rien comparable avec l’expérience réelle. Mais, comme le dit le directeur de l’institution néerlandaise, Taco Dibbits, « L’art est essentiel dans les meilleurs et les pires moments, et surtout maintenant, quand il nous montre comment regarder de près nos proches et notre environnement, et traiter la vie avec plus de soin et d’attention ».

Gabrielle Gauthier et Christian Charreyre

Editors in Chief