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Artistes n°23

Version Numérique uniquement !

3,00

Mars – Avril 2022. Version numérique

LA PRATIQUE DE LA PEINTURE, DU DESSIN ET DE LA SCULPTURE

Le magazine des artistes débutants et confirmés.

LES SECRETS DES PAYSAGES URBAINS SAISISSANTS

LES BONNES RAISONS DE PRENDRE UN AGENT

EXPÉRIENCE LE RELÂCHÉ DES PIGMENTS DE FRANCK HÉRÉTÉ

 

16 PAGES – GUIDE PRATIQUE DÉTACHABLE

  • MAÎTRISER LES FORMES,
  • UTILISER L’ESPACE LITTÉRAL,
  • JOUER SUR LES CONTRASTES,
  • ÉQUILIBRER SA COMPOSITION…

104 pages

Magazine bimestriel http://artistes-mag.fr/

  • Version Numérique uniquement

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Description

Comment apprendre à se libérer

«La peinture, c’est très facile quand vous ne savez pas comment faire. Quand vous le savez, c’est très difficile ». Cette boutade signée Edgar Degas détient une part de vérité. Il est évidemment impossible de réussir un tableau sans une certaine maîtrise des fondamentaux. Mais cette maîtrise peut également brider l’imagination et la créativité. Toute la difficulté consiste à acquérir suffisamment de technique pour pouvoir s’en libérer. Plus facile à dire qu’à faire ? Naturellement et c’est bien pour cela que le parcours peut prendre longtemps, parfois toute une vie. Ce qui n’est pas un souci, car le chemin est bien plus passionnant que le but.

Il existe cependant une clé – pas vraiment un secret, car tous les professeurs d’art le répètent à l’envi – pour avancer en ce sens. Il faut apprendre à voir « autrement ». Peindre ou dessiner, c’est adopter un point de vue, dans les deux sens du terme. Ce n’est pas chercher à reproduire sur le papier ou la toile ce que l’on voit à l’identique. Pour cela, la ville est un superbe terrain de jeu. Par le foisonnement de détails qu’elle propose, par la multitude des perspectives, par la complexité des lumières (le mélange de source naturelle et artificielles secondaires), par la variété des sujets – rues, bâtiments, foules, skylines, ouvrages urbains… Un exercice idéal pour se forcer à trouver un sujet, un point focal à simplifier, à jouer sur les valeurs et les contrastes, à exprimer plutôt qu’à montrer, à connaître et respecter la théorie – à commencer par la perspective, incontournable – mais aussi à ne pas en être dépendant. Et, ce qui est peut-être le plus important, à représenter ce que l’on ressent. Et peu importe si cela s’éloigne un peu de la réalité. Vous pourrez toujours, comme Churchill – un peintre amateur talentueux – qui répondait lorsqu’on lui demandait pourquoi il ne peignait que des paysages : « Parce que jamais un arbre n’est venu se plaindre qu’il n’était pas ressemblant ».

Gabrielle Gauthier

gg@arts-magazine-int.fr