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Artistes n°31

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ARTISTES N°31

Juillet / Août 2023

RENCONTRES

– Les vibrants témoignages aquarellés de Catherine Rey

– Mathilde de Bellecombe fait exploser les couleurs

DOSSIER

Comment rendre ses marines dynamiques

GUIDE PRATIQUE GOUACHE

– Comprendre l’opacité ; Eclaicir et assombrir, Utiliser les masques ; Réaliser des études…

PAS A PAS

– Maîtriser l’huile au couteau comme Franck Hébert

– Rendre les contrastes d’un visage à l’aquarelle par Émilie Ménard

ALLER PLUS LOIN…

– Progresser plus vite grâce aux stages intensifs

– Print, sérigraphie… tout pour produire et vendre ses multiples

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Description

L’indicible plaisir de créer

En 2018, Edmond de Belamy, le premier tableau créé par une intelligence artificielle a être vendue aux enchères, atteint le prix impressionnant de 432.500 dollars, près de 400.000 euros ! Un projet porté par trois français – faut-il s’en féliciter ? – de moins de 30 ans. Aujourd’hui, des programmes accessibles au grand public, comme Dall-E ou Midjourney, permettent à chacun de sortir en quelques minutes une « œuvre » à la manière de Michel-Ange, Renoir, Picasso ou Mondrian. De quoi mettre, comme le promette les prometteurs de ces technologie, « la capacité de créer à la portée de tous » ? Cela vaut-il encore la peine de consacrer de longues heures pour apprendre à dessiner et à peindre afin de parvenir à poser – plus ou moins bien – sur la toile ou le papier, ce que l’on a imaginé ?

Si l’on ne s’intéressait qu’au résultat final, la réponse pourrait peut-être être oui. Mais ce serait faire fi du plaisir ! Un sentiment qui n’a vraiment rien d’artificiel. Plaisir de faire, d’abord, d’essayer, de découvrir, de se confronter à des difficultés et de les surmonter, de progresser, même lentement…. Plaisir de partager ensuite, de faire découvrir son univers à ceux qui regardent, de voir naître une émotion, de faire passer un message, d’entrer dans la vie de ceux qui achètent ou à qui l’on offre un tableau… Plaisir d’éprouver cette – parfois très petite – fierté de ce que l’on a produit, non parce que l’on a atteint la perfection technique, mais parce que l’on en est l’auteur, celui qui en est à l’origine.

Si, comme la machine, mais à une échelle infiniment moindre, notre inspiration vient des créations de ceux qui nous ont précédés, elle se nourrit aussi de nos sentiments et de notre histoire personnelle. Ce qu’aucun algorithme ne pourra jamais reproduire. « L’œuvre d’art naît du renoncement de l’intelligence à raisonner le concret », affirmait Camus. Quoi de plus humain !