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ART

LES VLP, graffiti sans concession

Depuis bientôt 40 ans, ce duo, composé de Michel Espagnon et Jean Gabaret, défend une vision de l’Art Urbain qui n’a jamais cédé aux sirènes de la mode et du politiquement correct. Discussion à quatre mains, comme leurs créations.
Par Christian Charreyre

Avec Miss Tic, Blek le Rat, Jérôme Mesnager, Speedy Graphito et une poignée d’autres, ils ont jeté les bases de ce que l’on n’appelait pas encore l’Art Urbain dans les années 1980. Jean Gabaret et Michel Espagnon portent sur cette histoire, qu’ils ont traversée sans jamais déroger de leur ligne de conduite, un regard conscient et parfois amusé, en conservant toujours le mot d’ordre qui leur sert de nom : Vive La Peinture !

Comment est née cette belle aventure ?

Nous nous sommes rencontrés au début des années 1980, dans les catacombes de Paris. Nous peignions les murs d’une salle souterraine et Actuel a fait un reportage. Le photographe nous a fait remarqué que l’on ne savait pas qui nous étions. Alors nous avons tagué « Vive La Peinture » sur le mur à la laque industrielle, une peinture qui coule. C’était un peu ironique mais, en même temps, cela correspondait à ce que nous voulions faire, rechercher de nouvelles façons de nous exprimer. C’était encore l’époque des installations conceptuelles… Nous n’avions pas les moyens pour cela… et cela ne nous intéressait pas ! Ce dont nous avions envie, c’était de peindre… Nous avions envie de nous confronter à la figuration, au réel.

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