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FAITS-DIVERS

La vie perdue d’Éléonore

Le premier féminicide de l’année 2022 est marqué par une incroyable violence. Le 1er janvier, à 5 heures du matin Éléonore meurt sous les coups de son compagnon, après une longue descente aux enfers.

Certaines statistiques sont plus dures que d’autres à supporter, notamment celles concernant les féminicides, ces femmes victimes de violences conjugales. L’association Nous Toutes en a recensé 113 en 2021 contre 103 en 2020. Derrière ces chiffres, des femmes, tombées brutalement sous les coups de leur conjoint. En 2022, ce décompte macabre commence au petit matin du 1er janvier, au cœur du Maine-et-Loire. Alors que de nombreux fêtards vont se coucher, Éléonore, victime de la violence de celui qui partage sa vie, devient le visage du premier féminicide de l’année.

L’escalade dans la violence

L’auteur des faits se nomme Viaiva Chryssler Hiro, un Tahitien de 22 ans. Engagé au sein du 2e régiment d’infanterie de marine basé au Mans, il est militaire, comme Éléonore. Dotée d’un fort tempérament d’après ses proches, elle s’engage dans l’armée. En 2019, elle se retrouve affectée au sein du 2e régiment de dragons à Fontrevaud, en Maine-et-Loire. Le couple se forme en 2021 après que Viaiva soit rentré d’une mission au Mali. Il en est revenu très marqué d’après les propos de son avocat. Que s’est-il passé en Afrique ? Mystère. Toujours est-il que la violence surgit rapidement. Le premier cas se produit en juillet, chez la mère d’Éléonore. Les forces de l’ordre interviennent, mais la jeune fille ne veut rien dire. Et cela continue. Son compagnon l’agresse de nouveau, dans le Morbihan. Il la frappe violemment, la tient par le cou. Cette fois, Eléonore dépose plainte. Viaiva est placé en garde à vue puis convoqué devant le tribunal correctionnel de Lorient.

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