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Arts Magazine International N°141

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Avril Mai 2022. Version numérique

Version numérique – 102 pages

LES EXPOS « ÉVÉNEMENT » DU PRINTEMPS

Antoni Gaudí, Rosa Bonheur, Raoul Dufy, Charles Camoin, Eugène Leroy, Orlan…

N°141 / 17ème ANNÉE

PARLONS-EN

Stéphane Gisclard met la féminité en lumière

PERSPECTIVE

Hervé Di Rosa rebat les cartes au Musée de Valence

À L’AFFICHE

Quand Picasso inspirait aux avant-gardes arabes un langage artistique universel

GALERISTE

César Lévy ouvre l’art sur le monde à la 193 Gallery

  • Version Numérique uniquement

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Description

L’ART D’AUJOURD’HUI EST-IL TOUJOURS DE L’ART ?

Non, il ne s’agit pas du sujet de philo du prochain baccalauréat, ni même d’une question vraiment nouvelle. De Picasso à Duchamp, des maîtres aujourd’hui reconnus ont suscité la même interrogation. Conservateur général du patrimoine et ancien directeur du musée Picasso – justement –, Jean Clair ne craignait pas d’affirmer, il y a une dizaine d’années : « L’histoire de la peinture contemporaine est celle d’un art dépossédé de ses pouvoirs de dire des choses parce que ses contemplateurs eux-mêmes sont devenus de plus en plus bêtes et moins cultivés ». Et les choses semblent s’accélérer ces derniers temps De la «banane » de Maurizio Cattelan aux « sculptures invisibles » de Salvatore Garau, des NFT à A Recent Entrance to Paradise, créé par une intelligence artificielle – à laquelle l’Office américain du droit d’auteur a, pour l’instant, refusé d’accorder une propriété intellectuelle – il y a de quoi être perplexe.

Pourtant, les choses sont peut-être bien plus simples. L’art est une création humaine, contrairement à ce que voudrait croire Steven Thaler, le chercheur à l’origine du projet d’IA. Il doit être « Le théâtre des émotions » pour reprendre le beau titre de l’exposition événement au Musée Marmottan. Il doit être un moyen de découverte et d’ouverture d’esprit, en dehors des idées reçues, des dogmes académiques et des effets de mode. Et, enfin, l’art doit être un vecteur de partage, de dialogue et d’échange entre celui qui crée, celui qui regarde et celui qui, finalement, décide d’acheter une œuvre avec laquelle il souhaite vivre. Devenir collectionneur n’est pas une question de moyens – les salons de la Semaine du dessin en sont la preuve, avec des estampes, des lithogravures ou des pièces uniques à des prix tout à fait accessibles – mais de désir. Un désir que l’art, aujourd’hui comme hier, doit savoir susciter.

Frédéric BENOIT

Directeur de la Rédaction

fb@artsmagazine.fr